L'acte de prescription

Qui doit prescrire une cure thermale : est-ce au médecin traitant ou au médecin spécialiste de le faire ?

La cure est prescrite par un médecin, généraliste ou spécialiste (ou un chirurgien-dentiste dans le cas des affections des muqueuses bucco-linguales) sur le formulaire Cerfa n°1139*01.
Les soins thermaux sont eux prescrits par le médecin thermal et mis en oeuvre dans l’établissement thermal.

 

Comment prescrire une double orientation pour un patient ?

La cure peut associer la prise en charge d’une indication principale et d’une indication secondaire ; il suffit de le renseigner  sur le formulaire Cerfa n°1139*01, qui prévoit ce cas de figure.

 

Pourquoi prescrire une cure thermale ?

La cure thermale est un moyen thérapeutique en tant que tel et peut être une des composantes d’un traitement plus global.
Espérer pouvoir réduire ses médicaments ou faire une pause thérapeutique répond à une demande de nombreux malades. La cure thermale parce qu’elle est médicale, globale, éducative et parce qu’elle agit sur l’évolution des comportements peut se révéler comme un espace de transition permettant la pause médicamenteuse. Elle est même une bulle d’oxygène pour les malades qui supportent mal les effets secondaires de certaines thérapeutiques. Une interruption temporaire de traitements de fond est proposée parfois par le médecin aux malades chroniques. Pour soutenir le patient dans cette parenthèse, dite fenêtre thérapeutique, la cure thermale s’inscrit alors comme un élément concret qui favorise le maintien de la santé et les bénéfices des traitements suspendus.
Par ailleurs, elles sont des thérapies douces, qui conviennent particulièrement aux populations les plus fragiles, comme les personnes âgées ou les patients souffrant de douleurs chroniques intenses.

 

Quand est-il intéressant de prescrire une cure à son patient ?

- La cure thermale est particulièrement indiquée en cas d’échec thérapeutique, d’intolérance médicamenteuse ou de refus de traitements chimiques par le patient.
- Elle est également interessante pour des patients entrant en dépendance. Par des actions de prévention et un accompagnement spécifique, les cures thermales se révèlent efficaces pour des patients les plus seniors.

 

Quelles sont les principales contre-indications ?

Les contre-indications au thermalisme sont d’ordre général et correspondent à des affections évolutives susceptibles d’être aggravées par la cure (cancers en phase évolutive, maladies inflammatoires en poussée, infections actives) et à des maladies ne permettant pas de supporter la cure sur le plan général, notamment insuffisances cardiaque et respiratoire.

 

Pour quelles pathologies, les cures thermales sont-elles à prescrire ?

Les cures thermales peuvent être prescrites pour douze orientations médicales précises, qui organisent le thermalisme en France :

  • Rhumatologie : la cure thermale améliore de très nombreuses situations chroniques : lombalgie chronique, coxarthrose et gonarthrose, arthrose des mains et des pieds, rhumatismes inflammatoires en dehors des poussées évolutives (polyarthrite, spondylarthrite, rhumatisme psoriasique), fibromyalgie, suites de chirurgie ostéoarticulaire, séquelles d’algodystrophie notamment. La cure rhumatologique est une cure externe utilisant principalement des eaux chaudes et faite essentiellement de balnéation, d’applications de boues, de douches, de massages, d’exercices.
  • Voies respiratoires : dans le domaine respiratoire, asthme, bronchite chronique, rhino-sinusite chronique, otite chronique ou récidivante, pharyngite chronique sont les affections les plus emblématiques. Les patients bénéficient principalement de techniques de humages, inhalations, aérosols, lavages, exercices respiratoires.
  • Phlébologie : en phlébologie, les eaux ne sont pas chaudes ; elles sont administrées sous forme de bains et douches ; les exercices de marche, les massages de drainage complètent l’essentiel de l’arsenal thérapeutique dont bénéficient les sujets porteurs d’insuffisance veineuse chronique, avec ou sans troubles trophiques (ulcères variqueux), de séquelles de phlébite, voire de lymphoedème. 
  • Dermatologie : en dermatologie, bains, douches, pulvérisations, applications de produits dermocosmétiques, massages permettent de lutter contre nombre de dermatoses chroniques au premier rang desquelles psoriasis et dermatite atopique chronique. La cure thermale est également très profitable en cas de brûlures dont elle contribue à favoriser une cicatrisation harmonieuse.
  • Neurologie et affections psychosomatiques : des techniques voisines des techniques rhumatologiques permettent d’améliorer des situations neurologiques : séquelles paralytiques d’origine centrale (hémiplégies notamment) ou périphérique (notamment séquelles de poliomyélite, de syndrome de Guillain Barré). Complétées par des techniques de psychothérapie et de relaxation, elles s’utilisent également dans la prise en charge des affections psychosomatiques, en particulier troubles anxieux et dépressifs, dystonies neuromusculaires et neurovégétatives.
  • Gynécologie : les indications gynécologiques (douleurs pelviennes chroniques, infections chroniques, stérilité par séquelles infectieuses) justifient balnéation, applications de cataplasmes de boues, administration locale (douches, irrigations…) de produits thermaux.
  • Les voies digestives et métabolisme et les voies urinaires et métabolisme : en pathologie digestive et urinaire, longtemps l’essentiel du traitement fut la cure de boisson (cure interne), complétée pour le tube digestif par une mise en contact de l’eau thermale et de la muqueuse digestive (goutte à goutte rectal, entéroclyse notamment). On y associe des pratiques externes de massage du cadre colique, de bains généraux, de douches, de cataplasmes abdominaux ou lombaires. Les colopathies fonctionnelles, les séquelles d’amibiase sont les indications digestives essentielles ; les infections urinaires chroniques et la lithiase rénale, les indications urinaires principales. Au plan métabolique, diabète non insulinodépendant, obésité, surcharge pondérale, dyslipémies constituent le champ d’intervention où les techniques thermales doivent être complétées par de l’exercice et de l’éducation du patient.
  • Les affections des muqueuses buccales : les affections des muqueuses buccales (parodontopathies, stomatites chroniques, intolérances aux prothèses, aphtoses…) sont améliorées par les bains buccaux, les douches et autres soins de bouche.
  • Les troubles du développement de l’enfant : l’enfant peut tirer bénéfice de cures thermales pour des affections respiratoires, cutanées et également pour des troubles du développement. Ces derniers regroupent principalement des troubles de type ostéoarticulaire et l’énurésie ; dans cette dernière indication, la psychothérapie, le changement de milieu sont des éléments thérapeutiques essentiels.
  • Les maladies cardio-artérielles : les techniques carbogazeuses (bains, injections), les exercices dans l’eau améliorent les artériopathies chroniques et la maladie de Raynaud.

Ces orientations sont principalement liées à la nature des produits thermominéraux présents et exploités dans la station, mais aussi aux compétences et techniques de soins développées et mises en oeuvre sur chaque site.
Par ailleurs, les premières études réalisées par l'AFRETh ont démontré l’efficacité des cures thermales dans les traitements de 5 indications thérapeutiques particulières : les traitements liés au surpoids et à l’obésité – l'étude Maâthermes, à l’arthrose du genou – l'étude Thermarthrose, aux troubles anxieux généralisés – l'étude Stop-Tag, aux tendinopathies de l'épaule  l'étude Rotatherm, ou à l'insuffisance veineuse chronique  l'étude Therm&veines.

 

Comment identifier un centre thermal adapté à son patient ?

Tout d’abord, de la composition minérale et physico-chimique de chaque eau (bicarbonates, sulfates, chlorures,...) dépend ses propriétés spécifiques. Il est donc important d’identifier les centres thermaux utilisant des eaux minérales adaptées aux orientations thérapeutiques du patient.
De plus, la cure peut être réalisée dans le cadre d’une hospitalisation (hôpital thermal, maison d’enfants à caractère sanitaire). Le cas échéant, il est nécessaire de choisir un centre thermal à proximité d’infrastructures adaptées.
L’application spécifique Rechercher une cure thermale, vous permettra d’identifier les centre thermaux selon les régions de votre choix, les orientations thérapeutiques et les pathologies de vos patients ainsi que des installations de proximité nécessaires.

 

Quelles sont les procédures à suivre pour prescrire une cure thermale ?

La procédure de prescription est simple et se fait avec le patient :

  • Vous ou votre patient retirez le questionnaire Cerfa n° 11139*01 à la caisse primaire d’assurance maladie. Il vous incombe ensuite de le remplir en présence du patient, en y mentionnant la ou les orientations thérapeutiques selon les besoins du malade. Le cas échéant, vous pouvez 
préciser la nécessité d’une hospitalisation ou la prise en charge dans une maison d’enfants.
  • Ensuite, le patient adresse son formulaire rempli et signé à son centre de sécurité sociale, qui rendra son accord sous 15 jours.
  • Enfin, le patient prend lui-même contact avec l’établissement thermal pour fixer les dates de sa cure et organiser son hébergement.

 

Doit-on contacter le médecin de la station thermale qui suivra le patient ?

Ce n'est pas une obligation. Cependant, si votre patient présente des contre-indications, vous pouvez lui conseiller d’emporter en cure tout son dossier médical, avec si possible un courrier médical pour le confrère, les radiographies, les ordonnances, la liste des médicaments et les résultats d’examens biologiques. Il s’agit de servir l’efficacité de la prise en charge et de favoriser la coordination des soins.

 

Quel est le suivi assuré par le médecin thermal auprès du médecin traitant ?

Si la cure est prescrite par le médecin traitant, les soins thermaux sont eux, prescrits par le médecin thermal et mis en œuvre dans l’établissement thermal.
Le médecin thermal n’est pas dans l’obligation de prendre contact avec le médecin traitant du patient.
A l’issue de la cure,  le médecin thermal envoie un compte rendu au médecin traitant.

 

Dernière modification le 10 janvier 2013 à 14:26

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